
Chorégraphier le printemps en huis-clos, la tétanie tranquille d’un avril latent. L’esprit en jachère, j’étiole les jours dans la neutralité des larmes, tremblante comme une feuille ; je n’éclorai pas cette année.
C’est le compte à rebours avant la chute, je célèbre le mois de mars un verre vide à la main, dans le bleu de mes draps, dans l’hématome des nuits. Il faudrait immoler les sourires qui germaient à ces lèvres gercées, il faudrait écraser les akènes de ces songes lézardés. Y a-t-il encore quelque part, quelque chose à casser ?
Je collectionne les bribes d’une voix qui ne m’adresse pas la parole. Locutrice ignorée, je me gargarise de prose et la plante dans un jardin absent de public. Je m’évertue pourtant, à semer ci et là, des allées d’azalées aux côtés d’ancolies, mais elles sont arrachées sitôt je m’amourache.
J’aimerais bien cesser
de clamer les louanges,
d’un amour achromate
du silence d’un ange
mais il plane dans les airs
et son ombre toujours
étouffe le soleil
de mon ataraxie.
Sans moi, le printemps s’émancipe.
Le printemps est peut être annulé
Mais ton jardin n’est pas sans public
en jachère il se prépare à nos futures épopées
J’ai pas les mots, ni les rimes, y’a un hic
Je continue de te lire chaque jour
à voix haute pour que ta prose emplisse notre quotidien
en espérant te revoir un beau jour
printemps ou pas ! on sera bien !
J’aimeJ’aime
Je suis heureuse de te lire Catherine 🙂 !
Ce jardin, je continuerai d’y semer des graines. Au plaisir de te revoir, prends soin de toi !
J’aimeJ’aime
Premièrement, je crois qu’il va falloir que je sorte bientôt un dictionnaire… Et deuxièmement, je sais, de source sûre, que votre admiratrice de plus haut, manie la rime improvisée comme les plus grands poètes, mais son humilité est mieux maniée encore.
J’aimeJ’aime
N’est-ce pas ? Il faut qu’elle écrive d’avantage 🙂 !
J’aimeJ’aime