
Solitude pernicieuse, de ses ongles aiguisés, elle dessine sur ma peau des issues de secours. L’eau s’embrase de mille feux, dans le siphon s’écoulent des milliers de grenats. Lapidaire à mes heures, je taille les pierres en petits myriagones, des fausses sphères pour des faussaires qui feraient passer l’asphalte pour de l’hématite.
Je trimballe avec moi tellement de cailloux, les agglutine en cairns pour tracer des chemins. Je sillonne les dalles de mon foyer mortuaire, l’isolement balisé, je m’apprête à dormir ; j’aspire à soupirer comme les ermites de Harlem.
La nuit s’arrête à la borne et le soleil chaque matin rougeoie. Cruelle destinée confiée au hasard, quand la lune s’endort, j’abhorre un sourire édenté. La mâchoire agrippée aux débris des ténèbres, je ne susurre plus un bruit.
Morphée s’est enfuit. À toi ô Héméré, d’apaiser enfin, mon désir d’infini.

Il y a toujours d’aussi belles images dans tes mots. Je viens de voir seulement aujourd’hui, les yeux pas encore bien alignés, que tu sèmes des petites miettes de pain jusqu’ici, nouvelle terre à délice. Hop un clic de plus et l’enjambée est faite, ça ne réduit pas l’isolement, mais y a toujours du monde qui ainsi peu te rendre visite.
Je t’offre un bouquet de mélisse.
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