Aux criques échancrées des rives de mon cœur
Dansaient indécentes la colère et l’ennui,
Qui jadis façonnaient à mon front l’impudeur
Et m’inspiraient alors quelques pages noircies.
Aux criques écorchées des rêves de mes cris
Dont l’écho s’étirait d’une horrible torpeur,
Ricoche désormais la tendre mélodie
D’une voix inconnue dont vibrent les couleurs ;
Enfin la fragrance du lilas printanier
Le parme paré des nuages à l’aurore
Et l’étoile de mai à la lumière d’or.
Et chacun de ses mots est un nouveau frisson
Douce brûlure d’un sourire sur mes joues ;
Il dessine ma joie, met ma peine à genoux.
