Je voudrais m’éloigner où la nuit persévère
En rideaux de pixels. Que j’ai besoin de vivre !
Un instant virtuel et sitôt je suis ivre
Déjà amourachée d’un songe épistolaire.
T’es-tu donc égaré dans les ires austères
Et brodé tes ailes de tornades de givres
Ce fléau dont le ciel non jamais ne délivre
Une vie usée et des rêves en jachère ?
Je suis vouée ainsi au silence des anges
Au clavier, transie ; et maintenant je dérange
Sans ne savoir pourquoi ton silence me hante.
Ainsi, je suis vouée à ces muets adieux
Que le rasoir adroit trace sur la tangente
De mon flan constellé, lui l’ignoble à tes yeux.
