
Aurore indocile ; le grenat au goulot
Et la lie au gosier, ma bouche ce hublot
Où stagne la bile des nausées matinales
Quand nos corps extasiés s’étirent en râles
En cris volubiles et en tendres sanglots
L’âme anesthésiée et enfin les yeux clos,
Aurore indocile, je te rêve brutale ;
Floraison en rosier sans le moindre pétale,
Du vin au goût de sang, que mordent les canines !
Que ce soit indécent, que ça griffe l’échine !
Les phanères au poing attachées fermement
Et qu’enfin à mes reins du pourpre l’on colore !
Marques nébuleuses dont j’aime le pigment,
Le charnel zinzolin pour au matin éclore.
