Tandis que sommeillent
Monarques et reines
Moi je veille éreintée
Paumes accrochées
Aux corniches de mes songes
Et se plantent dans mes mains
Tous les tessons de verres
Des illusions brisées
Et mes phalanges tracent
A l’orée de mon souffle
Un silence grenat
Dans lequel balbutient
Les stigmates éternels
De passions aphones.
La symphonie de l’aube
Ne dessine jamais
A ma bouche un sourire.
