
Vestibule de papier où gémit la plume
Elle griffonne les murs à l’encre invisible
Rêve encore de briser des pans invincibles
D’une emphase étoilée d’exhalaisons d’agrumes.
Mais cette voie lactée aux relents d’amertume
N’est qu’une verve violente et illisible
Dont l’insolence mièvre est à peine dicible ;
Ce carnaval de mots est un piteux costume.
Elle ne trace plus sur le papier froissé
Sa prose en averse qu’aucun buvard ne veut
Ce cocktail suranné mille fois ressassé.
Elle renonce à l’émoi des printemps passés
Son écrin d’ébène elle retourne embrasser
Et timide se range des avrils nerveux.
Quel triste équinoxe pour la plume blessée !